Je me suis plus d’une fois demandé comment était évalué

le niveau d’expertise requis pour la réalisation d’un modèle au tricot/crochet

 

J’ai donc lancé des recherches sur la question pour arriver à la conclusion que je suspectais : ça dépend…

C’est un peu selon la marque ou le créateur. Le nombre de niveaux varie également, même si le plus couramment on en retrouve 3 ou 4.
Et dans les définitions de ces niveaux retrouvées de ci de là, il peut y avoir des variations surprenantes.

Quand les uns mettent le jersey, des augmentations et diminutions basiques au niveau débutant, d’autres n’y mettent rien de plus que le point mousse. Au niveau facile, on peut retrouver, ou pas, les côtes, le point de riz, des mélanges de couleurs… Certains définissent les niveaux avec des termes tellement vagues comme « point de base », « motifs simples » ou « motifs évolués » qu’ils me laissent encore plus circonspecte. Certains font mention de l’usage des aiguilles circulaires ou des aiguilles double pointes et d’autres pas… (or, on peut très bien débuter sur des aiguilles circulaires).

Le niveau de difficulté semble cependant être vaguement lié à la clarté des explications. Un modèle classé à un niveau plus élevé aura parfois des explications un peu nébuleuses ou peu détaillées sans que la réalisation technique elle-même soit compliquée.

 

1 pelote

Bref, le niveau indiqué sur un modèle, ça vous aide ou pas alors ?

 

Et bien prenez-le pour ce qu’il est : une indication, rien de plus.
Bon, vous vous doutez bien qu’il n’y a pas de fumée sans feu, restez dans les premiers niveaux si vous débutez mais après avoir réalisé quelques ouvrages, vous pouvez tout doucement lorgner vers les autres catégories.  Si vous avez une hésitation, l’idéal est de lire la description du modèle, et d’y détecter les difficultés qui vous sont propres, et de demander conseil en cas de doute. Donc même débutante, si vous avez quelqu’un dans votre entourage qui peut éclaircir des explications mystérieuses vous pourrez accéder plus facilement à un niveau supérieur.

Mais quoi qu’il en soit, il manque selon moi, chaque fois mention d’un facteur important dans tous les classements que j’ai trouvés : le type de laine. Une laine poilue, un fil ‘teddy’ (effet peluche) ou un fil très glissant peuvent sérieusement compliquer la réalisation d’un ouvrage même constitué d’un point simple. J’en ai fait plusieurs fois l’expérience. Et d’autre part, il y a le travail en fil double (ou multiple) qui peut même carrément envenimer la tâche (coucou Nadine 😉 )

 

Alpaca Couture

 

Finalement, il ne faudrait pas s’arrêter au niveau de difficulté estampillé sur un modèle mais y regarder de plus près avant de faire son choix. Et pour encore plus « normandiser » mon propos, j’ajoute encore qu’à la lecture seule, quelque chose de simple peut paraître bien plus compliqué qu’il ne l’est en pratique. Et ce n’est qu’en le faisant qu’on s’en rend compte.

Ouille !

Croyez-moi cependant, l’idée ici n’est pas d’embrouiller qui que ce soit, mais d’ouvrir des portes et une réflexion…

Évaluer le niveau de difficulté d’un modèle
Taggé sur :